Le lundi 17 février 2025, Citroën et DS ont demandé à 236 900 propriétaires de modèles C3 et DS 3, fabriqués entre 2008 et 2013, de ne plus utiliser leurs voitures jusqu’à l’installation de nouveaux airbags. Ces airbags, produits par Takata, présentent un risque de blessures graves et ont été liés à 11 décès en Outre-mer et un en métropole, d’après le ministère des Transports.
Les possesseurs des modèles concernés n’ont pas encore été informés mais devraient recevoir une notification par courrier très bientôt, comme l’a annoncé Thierry Koskas, directeur général de Citroën, dans une interview accordée au Parisien.
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Campagne d’immobilisation en cours
Un programme d’immobilisation, baptisé « stop drive », avait débuté au début de 2024 dans le sud de l’Europe et au Maghreb. En France, il visait principalement le sud et les territoires d’Outre-mer. Les véhicules actuellement concernés par l’appel du 17 février 2025 se trouvent au nord de la ligne Lyon/Clermont-Ferrand et devaient déjà être contrôlés depuis janvier 2025, selon Thierry Koskas. L’extension de cette mesure à toute la France a été décidée après de nouveaux tests effectués en Loire-Atlantique, selon un porte-parole de Citroën et DS.
Cette opération concerne 250 000 véhicules, répartis entre 70 000 fabriqués entre 2008 et 2010 et 180 000 produits entre 2011 et 2013. Les modèles C3 et DS3 impliqués seront réparés dans le réseau de la marque.
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Procédures pour les propriétaires concernés
Les propriétaires doivent prendre rendez-vous sur le site web de Citroën. Un moteur de recherche dédié permet aussi de vérifier si un véhicule est concerné en entrant son VIN (« Vehicle Identification Number »), visible sur la carte grise et composé de 17 caractères commençant par VF7 ou VR7.
Contrairement à la campagne de 2024, où de nombreux conducteurs avaient dû attendre des semaines, le constructeur dispose maintenant d’un stock suffisant d’airbags de remplacement. Actuellement, 40 000 airbags sont prêts à être installés, selon Thierry Koskas.
Les rendez-vous chez les concessionnaires se prennent en moyenne sous cinq jours, et la campagne de remplacement dans le nord de la France devrait être achevée en deux mois. L’objectif est que la majorité des clients puissent récupérer leur véhicule à temps pour les ponts de mai, et que tous puissent en bénéficier avant les vacances d’été.
Citroën et DS ont également mobilisé huit de leurs usines en France, y compris celles situées à Rennes, Poissy, Sochaux, Mulhouse, Trémery, Charleville-Mézières, Hordain et Douvrin, pour faciliter l’accueil des clients.
Rappels en cours chez Stellantis
Stellantis, par le biais de courriers et de campagnes d’affichage, n’a pas encore atteint tous les clients : parmi les 73 800 personnes prévenues en janvier dans le nord de la France, 42 400 ont pris rendez-vous pour une réparation et 17 600 véhicules ont été traités, selon les données du groupe.
Depuis avril 2024, plus de 400 000 véhicules ont été réparés dans le cadre de la première phase de rappel lancée dans le sud de l’Europe et le Maghreb, parmi les 530 000 Citroën C3 et DS3 vendues entre 2009 et 2019 dans ces régions. Pour les véhicules vendus entre 2014 et 2019 dans le nord de la France et d’autres pays européens comme l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, des vagues de rappel sans immobilisation sont prévues.
Le scandale Takata persiste
Le scandale lié aux airbags Takata, qui a éclaté en 2014, a conduit à la faillite du fabricant japonais. Des marques telles que Volkswagen, Nissan, BMW et Toyota ont également mené des campagnes de rappel pour des millions de véhicules équipés de ces airbags défectueux, et ces campagnes se poursuivent encore aujourd’hui.