Deux députés prônent la légalisation du cannabis pour réduire le marché noir

Deux députés prônent la légalisation du cannabis pour réduire le marché noir

Un groupe de députés, réunissant des membres de La France insoumise et de la mouvance présidentielle, a livré un rapport parlementaire détaillant de nouvelles approches pour combattre le trafic de drogues. Parmi les propositions, on trouve la légalisation du cannabis, un renforcement des contrôles portuaires et des actions contre la corruption.

Penser la consommation autrement

Antoine Léaument (LFI) et Ludovic Mendes (EPR) soulignent l’urgence d’aborder la question de la consommation avec lucidité. Ce rapport, dont une version a été obtenue par l’AFP, recense 63 recommandations, dont 46 sont partagées par les deux députés.

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Une approche régulée pour le cannabis

L’idée principale est de permettre l’usage et la possession de cannabis à titre personnel, sous une régulation stricte de l’État. « Offrir une réponse adaptée à la réalité », précisent-ils, sans minimiser les risques associés à cette substance. Une « autorité de régulation du cannabis » serait instaurée pour délivrer des licences aux producteurs et distributeurs, veiller aux normes de vente, et gérer la production et les tarifs.

Des divergences subsistent concernant la tarification et l’âge légal de consommation. Léaument opte pour un prix étatique et une interdiction aux mineurs, tandis que Mendes incline vers une régulation par le marché avec une restriction pour les moins de 21 ans.

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Réactions divergentes au sein du gouvernement

Malgré l’argument selon lequel cette légalisation pourrait détourner une part significative du marché noir vers un cadre légal et encadré, l’entourage de Gabriel Attal, chef du groupe Renaissance, s’est distancé de cette proposition. Le ministre Gérald Darmanin, lors d’une visite dans l’Orne, a vivement critiqué cette initiative, la qualifiant de « trahison de l’esprit ».

Focus sur les points d’entrée et la sécurité publique

Les députés vont plus loin en suggérant une dépénalisation de l’usage personnel de diverses substances (comme la cocaïne et l’ecstasy) pour concentrer les efforts répressifs sur les réseaux de trafiquants. Une limite de possession serait fixée, au-delà de laquelle des actions judiciaires s’enclencheraient.

Concernant les ports, véritables points névralgiques pour l’entrée des drogues, le rapport propose de généraliser l’usage de scanners et d’établir une plateforme de signalement pour combattre la corruption. Le rétablissement de la police de proximité est également envisagé pour renforcer la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre.

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