Le sujet des disparités salariales entre hommes et femmes en France demeure un point de débat majeur. Les chiffres publiés récemment par l’Insee révèlent que, en moyenne, les femmes gagnent 22,2 % de moins que leurs homologues masculins en 2023. En ajustant les chiffres pour prendre en compte les équivalents temps plein, cet écart se réduit à 14,2 %, une différence notable qui persiste.
Les statistiques globales cachent des variations importantes selon les secteurs d’activité. Il est même constaté qu’un domaine particulier offre aux femmes un léger avantage salarial par rapport aux hommes. Passons en revue ces disparités.
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Une tendance à la réduction des écarts salariaux
Les données de l’étude montrent que le fossé salarial dans le secteur privé se resserre progressivement. En 1995, le différentiel de salaire à équivalent temps plein était de 22,1 % en défaveur des femmes. Ce chiffre a baissé à 20,47 % en 2009 et a atteint 14,2 % en 2023. Une diminution de près de 8 points en trois décennies, bien que lente, montre une amélioration notable.
La période post-2019 a vu une accélération dans la réduction de cet écart. Cependant, malgré les progrès réalisés concernant les salaires, les femmes continuent de travailler moins d’heures par an que les hommes dans le privé. En 1995, les hommes travaillaient 14,9 % d’heures de plus que les femmes, chiffre réduit à 9,3 % en 2023, mais la disparité reste significative.
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Disparités selon l’âge et la taille des entreprises
Les écarts salariaux varient également selon l’âge et la taille des entreprises. Chez les moins de 25 ans, la différence de salaire mensuel est modeste, atteignant seulement 4,3 %. Cependant, pour les travailleurs âgés de 60 ans et plus, les femmes perçoivent en moyenne 25 % de moins que les hommes.
La taille des entreprises est également un facteur déterminant. Dans les petites structures de moins de 10 employés, l’écart de rémunération est de 7,2 %, alors qu’il grimpe à 17,5 % dans les entreprises de taille moyenne, entre 250 et 299 salariés.
Un secteur où les femmes surpassent les hommes
Un point positif est observé dans la construction privée, où les femmes gagnent légèrement plus que les hommes, bien que cet écart ne soit que de 1,6 %. La rareté des femmes dans ce secteur explique en partie cette inversion.
Dans les services mixtes, notamment ceux liés à l’information, la communication, les finances et l’immobilier, considérés parmi les plus lucratifs, les hommes continuent de toucher 23,3 % de plus que les femmes.
Comparaison avec le secteur public
Bien que le privé présente des écarts plus importants, le secteur public n’est pas exempt de disparités. En 2023, les femmes y gagnaient en moyenne 435 euros de moins par mois que les hommes, soit 11,0 % d’écart. Ce chiffre se réduit à 9,1 % quand le temps de travail est égalisé et à 2,0 % à compétence et ancienneté équivalentes. La forte proportion de femmes dans la fonction publique, à hauteur de 63 %, peut expliquer en partie cette moindre disparité.