Gérald Darmanin, responsable du ministère de la Justice, a déclaré l’arrêt des « activités ludiques » dans les établissements pénitentiaires, sauf si elles concernent l’éducation, la maîtrise du français ou les sports. Cette décision suit un débat suscité par des soins esthétiques offerts aux détenus de Toulouse-Seysses.
Le syndicat FO Justice avait exprimé son mécontentement suite à l’initiative organisée pour la Saint-Valentin. Selon le média La Dépêche, une vingtaine de détenus ont reçu un massage facial offert par une école locale, peu après une séance de « danse country ».
A découvrir également : La bataille de l'IA technologique s'intensifie
Le Rôle de l’Art et de la Culture dans la Réhabilitation
Sébastien Nicolas, représentant du syndicat des directeurs de prison, précise qu’une activité doit viser à réinsérer les détenus. Le cadre légal exige une participation à des activités en détention, incluant l’art et la culture comme le travail, le sport, ou la formation professionnelle.
Ce cadre a été établi en 1986, avec l’objectif de permettre un accès à l’art et à la culture à toute personne incarcérée, sous certaines conditions judiciaires, selon le ministère de la Justice. Les activités proposées couvrent un large éventail, allant de la littérature et la musique au cinéma et à l’audiovisuel.
Sujet a lire : Augmentation des tarifs de péage sur les autoroutes dès février 2025 : découvrez les nouveaux prix
Promouvoir la Réinsertion à travers la Culture
Sébastien Nicolas explique qu’une activité axée sur le bien-être peut être approuvée si elle aide à améliorer l’image de soi des participants dans le cadre d’une démarche de réhabilitation. La politique culturelle dans les prisons est décidée par le service d’insertion, en collaboration avec la direction de chaque établissement.
Les initiatives culturelles sont également développées en partenariat avec les collectivités locales et d’autres organismes, qui peuvent recevoir des subventions pour leur mise en œuvre.
La Controverse liée à la Suppression des Activités
Dominique Simonnot, Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a critiqué la suppression de ces activités, les jugeant essentielles pour réapprendre à vivre normalement. Elle a également souligné le problème de la surpopulation carcérale, mentionnant les conditions déplorables à Toulouse-Seysses.
En 2022, une polémique similaire avait vu le jour autour d’une course de karting à la prison de Fresnes. L’ancien ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, avait exprimé son désaccord avec cette activité, menant à des directives sur l’approbation des projets de réinsertion.