En quête d’une place de choix dans le domaine de l’intelligence artificielle, l’Inde a récemment accueilli à New Delhi un sommet international dédié à ce sujet. Cette année, la France en est l’hôte avec l’Inde en tant que co-présidente. Le pays montre un fort engouement pour les technologies modernes, qui font partie intégrante de la vie quotidienne des citoyens, notamment via les applications mobiles. À Bangalore, les transactions numériques ont largement remplacé l’utilisation de l’argent liquide, même pour des achats minimes comme un thé ou des légumes.
Dans des métropoles telles que Bangalore, Hyderabad, Bombay ou encore New Delhi, des centres de services technologiques et de recherche ont émergé dès les années 1990. Grâce à une main-d’œuvre abondante et économique, avec des salaires commençant à 150 euros par mois pour les emplois basiques, l’Inde tire parti de sa vaste population, désormais la plus grande au monde, pour devenir un marché significatif.
Lire également : Découvrez comment le cerveau dirige notre vie avec le neurologue Yves Agid et son livre 'L'homme cérébral'
Des défis financiers et technologiques
Malgré ces atouts, l’Inde peine à se démarquer dans le secteur de l’intelligence artificielle. Le développement numérique local a principalement servi les multinationales ou s’est inspiré de technologies déjà existantes. Bien qu’il existe des innovations et des centres de recherche indiens, le nombre reste insuffisant. À une époque où la question de la souveraineté numérique est cruciale, il est essentiel pour l’Inde de créer des modèles entièrement nationaux et indépendants des algorithmes étrangers.
Le financement représente un défi majeur. Le Premier ministre Narendra Modi évoque souvent l’importance de l’IA dans ses discours. Cependant, la mission nationale d’intelligence artificielle ne dispose que d’un milliard d’euros, une somme dérisoire comparée aux 500 milliards de dollars investis par les États-Unis. Le sommet actuel offre à l’Inde l’occasion de définir sa stratégie en matière d’IA, entre la dérégulation inspirée des États-Unis et les approches centralisées de la Chine.
En parallèle : Premier vol commercial : Ariane 6, la nouvelle fusée européenne, prend son envol
Participez à la discussion
Pour partager vos réflexions, connectez-vous à votre compte franceinfo et engagez la conversation.