La France s’engage avec détermination dans le développement de l’intelligence artificielle. À l’occasion d’un événement sur l’IA à Paris, le président de la République a révélé sur une chaîne nationale des engagements financiers privés atteignant 109 milliards d’euros dans les années à venir. Ce montant provient en grande partie d’une collaboration avec les Émirats arabes unis, accompagnée de contributions significatives d’investisseurs et d’entreprises américaines, canadiennes, japonaises, suédoises, ainsi que françaises.
Selon le président, cette somme représente pour la France un pas comparable à celui des États-Unis avec leur initiative Stargate, qui prévoit 480 milliards d’euros pour l’IA. La comparaison, bien que symbolique, met en lumière l’importance de cet engagement pour le pays, surtout en rapport avec le PIB national, a expliqué le gouvernement lors d’un point presse. L’Élysée a décrit ce montant comme sans précédent pour le territoire. Voici un aperçu des projets annoncés.
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Investissement majeur des Émirats arabes unis : 50 milliards d’euros
Une large portion de ces fonds provient des Émirats arabes unis, qui ont décidé d’investir 50 milliards d’euros dans la création d’un vaste complexe dédié à l’IA. Ce site comprendra un data center d’une puissance de calcul allant jusqu’à un gigawatt. La localisation de ce complexe sera révélée lors du sommet Choose France de 2025, et il est présenté comme le plus grand projet européen en matière d’IA, construit par un groupe d’entreprises franco-émiraties, incluant le fonds MGX.
Participation canadienne : 20 milliards d’euros
Le fonds canadien Brookfield a prévu d’injecter 20 milliards d’euros d’ici 2030. Une grande partie de ces fonds servira à établir de nouveaux centres de données, dont un à Cambrai, grâce à la société parisienne Data4. Le reste sera destiné à des infrastructures connexes, telles que le transfert de données et la gestion énergétique, essentielles pour ces installations.
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Contributions américaines : environ 20 milliards d’euros
Amazon projette d’investir 6 milliards d’euros pour développer des centres de données et renforcer sa présence cloud en France d’ici 2031. Apollo, un fonds important, prévoit une première phase de 4,85 milliards d’euros pour de nouveaux projets énergétiques. Digital Realty, un autre acteur américain, va financer 13 nouveaux sites de centres de données en France pour un total de 5 milliards d’euros. D’autres participations incluent 3,5 milliards d’euros de Prologis et 630 millions d’euros d’Equinix.
Investissements du Royaume-Uni, de Suède et du Japon
Fluidstack, une entreprise britannique, investira 10 milliards d’euros pour installer en France un supercalculateur de pointe. Les Suédois d’Evroc prévoient une usine de cloud à Mougins, potentiellement valorisée à 4 milliards d’euros. Le groupe japonais Telehouse a également engagé 400 millions d’euros dans ce projet ambitieux.
Contributions importantes des entreprises françaises
Le président a mentionné plusieurs entreprises françaises prêtes à investir dans l’IA, telles qu’Iliad, Orange et Thales. Iliad, fondée par Xavier Niel, investira plus de 3 milliards d’euros dans des data centers et pour ses abonnés Free Mobile. Mistral AI, leader dans ce domaine, compte investir plusieurs milliards d’euros pour un site en Essonne, avec une extension prévue à Bessé-sur-Braye. Sesterce, quant à elle, prévoit 400 millions d’euros pour un centre de données dans la Drôme.